"Lady Doll" de D.Vessella et B.Penco Sechi

Tome 1 : La poupée intime

Synopsis :

Gaja tu ne parles qu'à tes poupées. Gaja, ton visage te vaut d'être rejetée du monde, des autres enfants comme de ton père. La seule personne à pouvoir te comprendre Gaja, c'est moi, ta mère. Moi qui peuple ton univers de jouets pour tromper ta solitude, moi qui sens ma santé décliner au fil des jours. Gaja, ma pauvre enfant perdue, sans moi que deviendras-tu?

Tome 2 : Une maison de poupée

Synopsis :

Gaja, tu ne parles qu'à tes poupées. Gaja, ton visage te vaut d'être rejetée du monde, et tes soupirants s'enfuient en te découvrant. La seule personne à pouvoir te comprendre Gaja, c'est moi, Sébastien. Moi qui t'aime telle que tu es et qui voudrais tant te prendre par la main. Gaja, ma tendre adorée, me laisseras-tu t'approcher?

Mon avis :

L'histoire : Une petite fille triste et isolée, seule très seule... Un père complètement avide de l'argent de la mère de Gaja, mère malade à cause de ce diabolique mari. La petite fille va s'enfermer dans son monde, un monde de poupées, de contes et de rêves. Elle n'a pour unique confidente (humaine) que sa tendre maman et va vivre des choses très douloureuses. Cette douleur et ce rejet vont guider toute sa vie de femme-enfant. Un récit déchirant, macabre dans un univers à la Tim Burton que j'adore. 2 tomes aussi réussis l'un que l'autre, le plaisir de les relire encore et encore...

Le graphisme : En un mot : somptueux! Les couleurs, les personnages, les robes, les étoffes, les poupées, tout est magnifiquement dessiné et colorisé. L'aspect de certains personnages m'a fait penser au "Château ambulant", tout du moins pour la femme de chambre de Gaja (ou nourrice, ou bonne, c'est au choix). On a envie de se perdre dans cet univers de couleur, de lumière. Les planches ont chacune des tons spécifiques, ce qui ajoute indéniablement à l'effet d'ambiance. On étouffe avec Gaja, on respire en même temps qu'elle.

Les personnages : Gaja est tout simplement adorable, pleine de poésie et avec l'innocence de son âge, en grandissant elle garde cette innocence et son monde magique, et cela m'a énormément plu. Son père est immonde, il est laid autant extérieurement qu'intérieurement. La mère de Gaja est dessiné avec beaucoup de douceur et de fragilité, son regard sur Gaja exprime beaucoup d'amour. Quant à Sébastien, il a la candeur et l'étincelle d'un jeune homme amoureux.

Une superbe série, qui ne compte que deux tomes, mais qui sont parfaits et complets. Une histoire sur l'acceptation de l'autre, de la différence et la douleur que le rejet peut engendrer. Bien qu'étant un peu macabre pour les plus jeunes, je trouve que la morale qui en ressort est importante.

A lire, relire et feuilleter pour le plaisir des yeux.

04/05/2013